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mercredi 17 octobre 2018

Étude sur la vape : le cerveau attiré par les e-liquides sucrés

Une nouvelle étude américaine révèle que le cerveau des vapoteurs aurait tendance à réagir de manière plus forte en présence d’un e-liquide sucré, qu’en présence d’un liquide tentant d’imiter le goût du tabac. 

Plusieurs études se sont déjà penchées sur l’intérêt des e-liquides aromatisés dans la vape. Cependant, cette nouvelle analyse [1] de neuropsychopharmacologie réalisée par des chercheurs de la Yale University, et dirigée par le docteur Nils Kroemer, est assez inédite puisqu’elle a tenté de déterminer si certains arômes dans les e-liquides étaient plus susceptibles que d’autres d’aider les fumeurs à se mettre à la vape. 
Pour ce faire, les scientifiques ont utilisé un paradigme de conditionnement spécifiquement conçu pour étudier les e-cigarettes. 
Il a ainsi été demandé à tous les participants de l’étude d’essayer différents types de vaporisateur avec différents liquides pendant quelques jours, avant de leur faire passer une IRM en les exposant à la vue et à l’odeur des e-liquides précédemment testés. 
C’est après le scan du cerveau de tous les participants que les chercheurs ont pu commencer à reconstituer certains modèles intéressants. 

Les e-liquides sucrés sont les plus désirés

La première remarque des scientifiques a été d’affirmer que les e-liquides sucrés étaient bien plus désirés par les vapoteurs que les e-liquides classic. Leur cerveau ayant réagi de manière bien plus “forte” à l’odeur des produits gourmands, qu’à celle des produits reconstituant le goût du tabac. 
Leur seconde observation s’est quant à elle portée sur les zones du cerveau qui ont été activées lorsque “mises en contact” avec les senteurs des différents types de liquides. Les chercheurs ayant remarqué que le noyau accumbens, ensemble de neurones jouant un rôle important dans le système de récompense notamment, s’était fortement activé au moment de l’inhalation de l’odeur des e-liquides sucrés. 
Des données ayant permis aux chercheurs de déclarer : 
“Collectivement, ces résultats démontrent que le goût sucré potentialise les effets de renforcement de la nicotine dans les e-cigarettes, ce qui se traduit par une réactivité cérébrale accrue”.
Une étude sur laquelle devrait peut-être se pencher monsieur Scott Gottlieb, lui qui a hier déclaré que la FDA souhaitait “prendre des mesures pour réduire la commercialisation et la vente de produits aromatisés (ndlr : sucrés et gourmands)”.

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